Apprendre à changer
- Kristen Reynolds Hopper
- 17 février 2023
- 4 minutes de lecture
Mis à jour : 26 avril 2024

J'adore quand les choses se déroulent comme prévu. Franchement, qui n'aime pas ça ? C'est génial quand tout se passe bien ! C'est beaucoup moins bien quand ce n'est pas le cas.
Tout au long de notre vie, nous apprenons que nous ne pouvons pas toujours obtenir ce que nous voulons, ou que notre plan initial doit parfois être revu pour atteindre les objectifs fixés. Il se peut même que vous deviez passer par les plans A, B, C, D… (vous comprenez l'idée) pour y parvenir.
J'ai occupé divers postes, tant dans le secteur de l'optique qu'en dehors. J'ai notamment supervisé l'organisation d'une conférence de fournisseurs réunissant des dirigeants de plusieurs entreprises. Cet événement comprenait un tournoi de golf caritatif au profit de programmes philanthropiques.
Tout était prêt quand, quatre jours avant l'événement, la menace d'un ouragan a surgi, risquant de compromettre la tenue du tournoi de golf. Il fallait soit annuler cette collecte de fonds, soit trouver une solution. Après quelques échanges d'idées, j'ai transformé le tournoi en une fête spéciale ouragan, avec des jeux comme le ping-pong et le jeu de lancer de sacs de maïs. Pour les compétitions de golf, nous avons opté pour des alternatives comme le golf sur Wii pour le concours du plus long yard et la pétanque pour le concours du coup le plus proche du drapeau. Personne ne s'y attendait, et les participants ont été unanimes : l'événement était vraiment génial !
Le travail, c'est une chose ; la vie personnelle, c'en est une autre. Si j'ai appris avec le temps les avantages de la flexibilité, cette compétence s'est développée encore plus rapidement ces dernières années. J'ai eu la chance de faire partie des personnes qui avaient un mariage prévu en mars 2020. Grâce à mon expérience en organisation d'événements, il ne m'a fallu qu'un peu plus d'un mois, de nos fiançailles en novembre à la planification de notre mariage à destination. L'enthousiasme était palpable et les invités étaient ravis de voir enfin se concrétiser cette étape importante de ma vie, et les confirmations de présence affluaient. Tout se déroulait à merveille… puis, tout a basculé. J'ai commencé à recevoir des appels de membres plus âgés de la famille, inquiets face à la COVID, qui ont pris la difficile décision de ne pas venir. Je n'arrivais pas à y croire. Organiser un mariage est déjà suffisamment stressant, mais cette situation a ajouté une toute nouvelle dimension à la difficulté. J'ai beaucoup pleuré. Mon fiancé m'a énormément soutenue et a continué à traverser ces moments difficiles avec moi.
Alors que notre mariage approchait, le confinement de deux semaines a été annoncé. Comme nos lieux de réception étaient en extérieur, ils étaient prêts à accueillir nos festivités. J'ai commencé à m'inquiéter de savoir comment nos invités allaient se nourrir pendant le week-end si les restaurants étaient fermés. Un soir, je me suis tournée vers mon fiancé et je lui ai dit : « On va peut-être devoir reporter notre mariage. » Au lieu de me rassurer, il a simplement répondu : « Je crois bien. » J'étais anéantie. L'hôtel m'a appelée pour m'annoncer qu'ils tenaient une réunion afin de décider s'ils allaient fermer et qu'ils vérifiaient si mon mariage était maintenu. C'en était trop. Je leur ai dit : « Non, fermez, allez-y. » Il fallait que je me ressaisisse. Au lieu de me morfondre, j'ai agi. Pendant les mois qui ont suivi, j'ai travaillé avec mes prestataires pour reprogrammer l'événement – non pas une, mais deux fois, car la situation évoluait constamment. Je n'aurais jamais imaginé devoir organiser mon mariage trois fois !
Finalement, mon mari et moi nous sommes mariés à la date initialement prévue, le 28 mars. Nous avons loué une grande maison pour avoir de la distance, et nos familles sont venues nous rejoindre. Mon frère, qui devait célébrer notre mariage, n'a pas pu venir car sa femme était enceinte et ils s'inquiétaient des risques sanitaires. Avant que ce ne soit courant, nous avons décidé qu'il pourrait célébrer notre union par vidéo. Quand je l'ai annoncé à mon fiancé, il m'a dit : « Ce n'est pas ce que tu voulais », et j'ai répondu, épuisée : « Rien de tout cela ne correspond à ce que nous avions imaginé. » Ce week-end fut étrange, unique et inoubliable. Nous avons préparé les repas nous-mêmes, je me suis coiffée et maquillée, et j'ai même dû faire mon propre gâteau de mariage. L'objectif était d'épouser David, et c'est ce que j'ai fait.
Nous avons décidé de maintenir la date de notre mariage, initialement reportée, à août 2020. Finalement, nous n'avons pu inviter que la moitié des personnes prévues, les autres étant encore préoccupées par les risques liés à la COVID. Nous avons dû déplacer la célébration au vendredi, ce qui nous a permis d'organiser une sortie rafting le lendemain et un dîner convivial et décontracté le soir même avec nos proches. Ce changement nous a permis de passer plus de temps de qualité avec tous ceux qui étaient présents pour célébrer ce moment avec nous.
À une époque où tout semblait s'arrêter, notre week-end de mariage a permis à chacun de retrouver un semblant de normalité. Nous en avions tous besoin. Traverser des périodes de bouleversements peut être déstabilisant. Avec le recul, je garde de merveilleux souvenirs de cette époque. J'ai maintenant deux anniversaires à fêter, ce qui complique un peu le suivi.
En 2021, je suis devenue maman. Ceux qui ont déjà été parents savent à quel point il faut s'adapter au changement et aux imprévus du quotidien. Beaucoup de choses que je prévois, ou que j'espère voir se réaliser, comme prendre une douche, tombent à l'eau. Faire les tâches ménagères ou les courses prend beaucoup plus de temps maintenant. Je priorise les choses urgentes et je laisse les autres traîner un peu (ou beaucoup) plus longtemps sur ma liste. Si je me laissais aller à la frustration ou à la déception pour chaque projet qui ne se réalise pas, je serais malheureuse. Je ne dis pas que je ne suis jamais frustrée, c'est juste que je choisis de me concentrer sur l'essentiel : m'assurer que tout le monde mange à sa faim et profiter de moments de câlins et de jeux avec mes enfants. Je sais que cette période ne durera pas éternellement. Je ne suis pas parfaite, mais les choses qui m'auraient exaspérée avant me semblent bien moins importantes maintenant.
Je vous invite tous à apprendre à vous adapter et à accepter ces changements. Concentrez-vous sur l'essentiel et restez ouverts d'esprit quant à la manière et au moment d'atteindre vos objectifs. Et si vos objectifs évoluent en cours de route, acceptez-le.
Écrit par Kristen Reynolds Hopper





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